Actualités - Droit social
Travailleurs handicapés : taux d'emploi en légère augmentation mais toujours inférieur à 4%
01/12/2017
L’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH) concerne les entreprises et les établissements publics industriels et commerciaux (Epic), de 20 salariés ou plus. Elle impose d’employer des personnes handicapées dans la proportion de 6% de l’effectif total. Cette obligation peut être remplie de différentes façons : emploi direct, contrats avec des établissements et services d’aide par le travail (ESAT), versement d’une contribution à l’Association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph), etc.
En 2015, 100 300 établissements sont assujettis à l’OETH, soit 1,2 % de plus qu’en 2014. Parmi les 9,4 millions de salariés qu’ils emploient, 431 000 sont des travailleurs handicapés, soit une hausse de 7,4% en un an. Cela représente un taux d’emploi direct de 3,8% au sens de la loi et de 3,4% en équivalent temps plein. Ces taux augmentent légèrement de façon continue depuis 2012.
79% des établissements assujettis à l’OETH emploient directement au moins un travailleur handicapé et 7% versent uniquement une contribution financière à l’Agefiph.
Des travailleurs handicapés plus âgés, moins qualifiés et davantage à temps partiel
En 2015, 42 000 nouveaux bénéficiaires ont été embauchés dans les établissements assujettis (contre 38 000 en 2014) : quatre sur dix ont été recrutés en contrat à durée déterminée (CDD) et trois sur dix en contrat à durée indéterminée (CDI).
Les travailleurs handicapés sont nettement plus âgés que l’ensemble des salariés. La moitié a 50 ans ou plus, contre un peu plus d’un quart de l’ensemble des salariés. Ils sont, en outre, moins qualifiés. La part des ouvriers et employés est plus élevée, tandis que les chefs d’entreprise, cadres et professions supérieures sont sous représentés.
Les bénéficiaires de l’OETH sont également plus nombreux à exercer leur activité à temps partiel, chez les femmes (43% contre 26%) comme chez les hommes (16% contre 5%).
Source. vie-publique.fr